Lucho Gonzales à l'OM

Lucho Gonzalez, le milieu international argentin du FC Porto, évoluera bien sous les couleurs de l'Olympique de Marseille la saison prochaine. Il devrait s'engager dans les prochains jours pour les quatre prochaines saisons.
Marseille semble enfin tenir sa première recrue. Sur son site internet, l'Olympique de Marseille annonce qu'un accord commun a été trouvé en vue de l'arrivée du milieu international argentin Lucho Gonzalez (28 ans), en provenance du FC Porto. L'opération porte sur un transfert de dix-sept millions d'euros (plus un million d'euros en cas de qualification pour la Ligue des Champions) pour un contrat de quatre ans. Le Sud-Américain devrait percevoir près de 2 millions d'euros net par an sur la Canebière. Demandé et très attendu par Didier Deschamps, « El Comandante » devra justifier ses sommes folles sur le terrain, d'autant qu'il est en passe de devenir le transfert le plus cher de l'OM. Lucho devrait passer la traditionnelle visite médicale dès vendredi à la Commanderie.

Tatouages, look apprêté, caractère bien trempé et une facilité étonnante à se mettre les supporters dans la poche… Lucho Gonzalez a tout pour se faire adopter par les supporters marseillais. Ces tatouages, au nombre de dix, les fidèles du Vélodrome et de la Commanderie auront tout le temps de les découvrir. En tout cas pour les plus visibles. Car le corps de l'Argentin, de son vrai nom Luis Oscar Gonzalez, constitue presque une œuvre d'art à lui tout seul. Autographe de Diego Maradona sur le bras gauche, prénom de sa femme Pamela en idéogrammes chinois sur le torse, initiales des membres de sa famille sur les avant-bras, portrait du Christ sur le mollet gauche, chapelet sur la cuisse droite… « Lucho », coupe de cheveux version aztèque toujours parfaitement soignée, ne laisse rien au hasard. C'était déjà le cas lorsqu'il avait pris le soin de bien remplir les lignes de son palmarès avant de quitter l'Argentine pour l'Europe en 2005.

Des débuts dans l'élite du foot argentin à seulement 18 ans sous le maillot d'Huracán puis deux titres consécutifs de champion d'Argentine avec River Plate avant d'être médaillé d'or avec sa sélection aux JO d'Athènes… Le meneur de jeu encore international à l'époque pouvait, à 23 ans, tenter sereinement sa chance sur le Vieux Continent. Milieu de terrain polyvalent capable de rendre service dans un peu tous les registres, du plus défensif au plus offensif, Lucho Gonzalez intéressait un grand nombre de clubs. Mais c'est le FC Porto, pour un montant de 3,5 M€ et un contrat de cinq ans, qui avait obtenu le gros lot. Au Portugal, le natif de Buenos Aires, très vite à son aise, a confirmé tout son talent de technicien dribbleur doté d'un sens inné de la passe, d'une bonne vision du jeu et d'une redoutable patte droite qui fait des malheurs sur coup-franc. Trois ans plus tard, les dirigeants portugais mettaient donc tout en œuvre pour éviter que leur petite merveille ne fasse ses valises.

En mettant trois millions d'euros de plus que pour le faire venir d'Argentine, les dirigeants portugais s'offraient la totalité des droits de Lucho Gonzalez et le prolongeaient dans la foulée jusqu'en 2011. Et ce n'est pas un souci pour l'Argentin. Certes, il ne fait pas partie des plans de son idole Maradona en sélection. Mais avec Porto, il gagne tout ce qu'il est possible de gagner au Portugal. Pour sa première saison, il contribue même à un étonnant triplé Coupe-Championnat-Supercoupe. Aujourd'hui, celui que tout le monde en Argentine surnomme « El Commandante » pour la manière qu'il a de célébrer ses buts (ndlr : 35 en 115 matchs disputés avec Porto et sept pour les couleurs de son pays) cumule sept trophées au total depuis son arrivée au Portugal. Sans parler de toutes les distinctions personnelles qui sont venues récompenser ses exploits année après année. Mais aujourd'hui, « Lucho », très en vue en Ligue des Champions et notamment face à l'OM, veut donner une autre orientation de sa carrière. Didier Deschamps a lui fait du quart de finaliste malheureux de la Coupe du Monde 2006 contre l'Allemagne l'une de ses priorités. On comprend mieux pourquoi.